Les copropriétés en France font face à une pression financière grandissante. En 2023, les charges des immeubles collectifs ont en effet connu une augmentation moyenne de 10 % par rapport à l'année précédente. Cette hausse a été particulièrement marquée pour les copropriétés chauffées au gaz collectif, avec une augmentation de 30 % en un an, malgré l'extension temporaire du bouclier tarifaire de l'État pour ce type de chauffage. Cependant, ce bouclier prendra fin à la fin de l'année, et les prix du gaz devraient revenir à des niveaux similaires à ceux d'avant 2022.
Les copropriétés équipées en chauffage individuel ont également constaté une augmentation de leurs charges, avec une hausse de 6,39 %. Cette augmentation est notamment due à l'augmentation des coûts des contrats d'électricité, ainsi qu'à la hausse des tarifs des contrats d'entretien et d'assurance.
Les nouvelles obligations en matière de rénovation énergétique pour les immeubles collectifs viennent de plus s'ajouter à cette pression financière. Les copropriétés doivent ainsi réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) suivi d'un plan pluriannuel de travaux (PPT) d'ici fin 2024. Cependant, les enquêtes montrent que la majorité des travaux réalisés jusqu'à présent n'ont pas amélioré l'efficacité énergétique des logements, malgré des coûts élevés.
Dans ce contexte, il est essentiel pour les copropriétés de choisir soigneusement leur diagnostiqueur et de ne pas se fier uniquement aux propositions du syndic. La recherche du meilleur professionnel, en s'appuyant sur des recommandations ou des retours positifs, est cruciale pour garantir des travaux de rénovation énergétique efficaces et économiquement judicieux. La vigilance financière et la planification seront essentielles pour surmonter cette période de pression économique.